LAURE GRIMONPREZ
PEINTURES
PAPIERS LEGERS
Je peins sur du papier léger très fin et fragile qui habituellement ne s'utilise pas pour la peinture. Il réagit à l'eau, se froisse, se gondole, se plie, se déchire... J'utilise de l’eau en quantité, des flaques se forment dans les creux, des gouttes stagnent, les couleurs fusent. Lorsque le papier sèche, il apparaît extrêmement fragile. Puis, je le maroufle sur un support plus rigide. Il redevient lisse, mais garde toute les traces du passage de l'eau.
Des espaces informes surgissent, des espaces clos, des interstices, puis des cheminements, des ouvertures. La nature s’immisce dans la peinture, l’espace naturel, l’espace physiologique du corps. Cette difficulté à être dans une nature riche et abondante, cette vulnérabilité du contrat qui nous lie à elle.